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Le Burkina Faso

Enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso se situe dans la boucle du Niger entre 9°20 et 15°30 de latitude Nord, 2°20 de longitude Est et 5°30 de longitude Ouest.
Il est bordé à l’ouest et au nord par le Mali, à l’est par le Niger et au sud par le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
La capitale Ouagadougou est approximativement située au centre de ce pays d'une superficie de 274000 km2.

Villes du Burkina Faso Localisation géographique du Burkina Faso en Afrique de l'Ouest


Le relief

Falaise de Banfora

Le Burkina Faso est un pays plat dont l’altitude moyenne ne dépasse pas 400 mètres. Les altitudes extrêmes sont de 125 mètres dans la région de Pama (environs du lac de la Kompienga) et de 749 mètres au pic de Ténakourou (à l'ouest de Banfora).
Sur la majeure partie du pays s’étend une immense pénéplaine, façonnée dans le massif précambrien, dont l’altitude se situe entre 250 et 350 mètres. Les parties basses et planes correspondent aux granites et gneiss du socle, consolidés et usés par l'érosion. Les masses rocheuses qui ont résisté à l'érosion se présentent sous forme d'alignements de collines, d'inselbergs granitiques, ou encore de buttes cuirassées à surface tabulaire.
Un massif gréseux occupe le sud-ouest du pays, région la plus accidentée et la plus élevée, dont le plateau se termine par une falaise de 150 mètres de hauteur dominant le socle : la falaise de Banfora.
Un second massif plus petit et surplombant le socle d'une centaine de mètres est présent dans le sud-est, le massif de Gobnangou.


Le Mouhoun à Boromo

L'hydrographie

Bien que l'altitude moyenne du pays soit faible et que les précipitations n'y soient pas importantes, le réseau hydrographique du Burkina Faso est assez important.
Les cours d’eau se rattachent à trois grands bassins internationaux d’importance inégale, ceux de la Volta, de la Comoé et du Niger. Le bassin de la Volta est le plus important. Il couvre le centre et l'ouest du pays, et est constitué des trois anciennes Voltas, le Mouhoun (Volta noire), le Nakambé (Volta blanche), le Nazinon (Volta rouge) et de leurs affluents. Le bassin de la Comoé couvre l'extrême sud-ouest du pays, la plus grande partie du cours de la Comoé se déroulant en Côte d'Ivoire, et les affluents de la rive droite du Niger draînent le nord et l'est du pays.
La plupart des cours d’eau ont un écoulement saisonnier. Il n'existe que trois cours d’eau permanents, le Mouhoun, la Comoé et la Pendjari.

En dehors du réseau hydrographique, il existe de nombreux plans d’eau, permanents ou temporaires, naturels ou artificiels, qui jouent un rôle important pour l’élevage, l’irrigation, la fourniture en eau potable ou la production électrique : les lacs naturels de Bam et de Dem, la Mare aux Hippopotames, les mares sahéliennes d’Oursi et de Darkoy, les barrages de Ziga et du Sourou et les lacs artificiels de Bagré et de la Kompienga.


Le climat

Le Burkina Faso connaît un climat tropical de type soudano-sahélien, caractérisé par l'alternance entre une saison sèche et une saison des pluies.

Le Mouhoun en saison des pluies Le Mouhoun en saison sèche La mare de Darkoy en saison sèche La mare de Darkoy en saison des pluies
Savane soudanienne en saison des pluies Savane soudanienne en saison sèche Steppe sahélienne en saison sèche Steppe sahélienne en saison des pluies


La pluviosité annuelle décroît du sud vers le nord : elle passe de 1 100 - 1 200 mm dans l’extrême sud-ouest à 300 - 400 mm dans l’extrême nord.
La variabilité interannuelle du total pluviométrique est d’autant plus importante que l’on se déplace vers le nord, sa valeur pouvant varier du simple au double d’une année sur l’autre dans le Sahel burkinabé.

Tempête de sable dans le Sahel en mai

La saison des pluies ou hivernage dure d’avril à novembre dans l’extrême sud-ouest et de juillet à septembre dans l’extrême nord, pour un nombre de jours de pluie par an compris respectivement entre 90 et 40 jours. Sur l’ensemble du pays, les mois de juillet, août et septembre sont les plus mois les plus humides.
En début et en fin d’hivernage, les pluies sont surtout des pluies d’est, liées aux lignes de grains ; elles constituent l’essentiel des pluies dans le Sahel et peuvent être violentes (plus de 60 mm/h). Au cœur de la saison des pluies, le régime de la mousson, orienté sud-ouest – nord-est, est dominant ; il apporte la plus grande partie des pluies dans la partie sud du pays.

La durée de la saison sèche varie de cinq à neuf mois du sud au nord, période pendant laquelle souffle l’harmattan, vent sec du nord-est. Dans l’extrême sud-ouest la saison sèche dure d’octobre-novembre à mars-avril ; dans l’extrême nord, de septembre-octobre à mai-juin.

Les températures sont toujours supérieures à 0°C quel que soit la période de l’année, et les températures moyennes mensuelles dépassent rarement 35°C. Les mois les plus chauds de l’année sont mars-avril dans le sud et avril-mai dans le nord ; les mois les plus frais décembre-janvier sur l’ensemble du pays.
Les variations des amplitudes thermiques diurnes, journalières et annuelles sont plus marquées dans le nord que dans le sud du pays : c'est à Markoye que la température minimale (5°C en janvier 1975) et la température maximale (46°C en avril 1980) ont été enregistrées. La moyenne mensuelle la plus élevée y est de 33,5°C en mai (moyenne 1955-1989, Fontès & Guinko, 1995).


Migration des isohyètes. Direction de la météorologie du Burkina Faso (http://www.meteo-burkina.net/).

Comme le reste de l’Afrique sub-saharienne, le Burkina Faso connaît une crise climatique depuis la fin des années 1960. Cette aridification du pays se traduit par un glissement des différents isohyètes de 100 à 150 kilomètres vers le sud entrainant la disparition des isohyètes 1300 et 1400 mm du sud du pays et l’apparition de l’isohyète 400 mm dans le nord.

L'année 2004 a été marquée par une forte sécheresse dans le Sahel avec une pluviométrie annuelle de 159 mm enregistrée à la station météorologique de Markoye, contre une moyenne de 369 mm entre 1955 et 2005.



Zones climatiques du Burkina Faso. Direction de la météorologie du Burkina Faso (http://www.meteo-burkina.net/).

Le Burkina Faso est divisé en trois grandes régions climatiques dont la pluviosité décroît du sud vers le nord :

Pendant la période 1950-1980, la zone soudanienne atteignait Boromo et Fada N'Gourma, alors que la limite nord de la zone soudano-sahélienne passait plus au nord de Ouahigouya et de Bogandé.



La végétation

Le paysage burkinabé est constitué de steppes dans le domaine sahélien au nord de 13°N et de savanes dans le domaine soudanien qui recouvre le reste du pays (Guinko, 1984).
Le plus souvent, le paysage burkinabé est une mosaïque où s’interpénètrent la végétation naturelle et les cultures (Fontes & Guinko, 1995).

Steppe sahélienne (région de Markoye)

Le Sahel

La formation végétale caractéristique est la steppe buissonnante, arbustive ou arborée, dominée par les épineux et soumise à une forte pression pastorale. Cette steppe est sillonnée de minces forêts-galeries dans les bas-fonds et des boisements assez denses d’acacias se développent autour de certaines mares sahéliennes.

Le secteur sahélien strict se situe au nord du 14ème parallèle. La flore est caractérisée par un ensemble d’espèces sahariennes et sahéliennes qui ne sont que rarement observées plus au sud.

Le secteur subsahélien s’étend entre le 13ème et le 14ème parallèle. C’est une zone d’interférence entre de nombreuses espèces sahéliennes et des espèces soudaniennes ubiquistes bien que la végétation soit toujours dominée par les espèces sahéliennes et sahariennes.


Le domaine soudanien

Savane soudanienne (parc national des Deux-Balé, région de Boromo)

Le domaine soudanien s’étend au sud de la latitude 13° N où la steppe est progressivement remplacée par la savane . On y rencontre tous les types de savanes, de la savane herbeuse à la savane boisée et forêt claire. Ces savanes sont soumises chaque année à l’action des feux. Les cours d’eau sont bordés de forêts-galeries de plus en plus larges du nord au sud. Dans ces régions, la végétation a subi d’une manière marquée l’influence de l’homme. Les savanes du domaine soudanien burkinabé peuvent être considérées comme des formations pseudo-climaciques imposées par le feu de brousse et la mise en culture (Guinko, 1984).

Le secteur soudanien septentrional se situe entre les 12ème et 13ème parallèle, parfois jusqu’à 11°30 de latitude nord. On y trouve les régions les plus intensément cultivées. Les savanes se présentent sous la forme de systèmes agroforestiers, on parle de savane parc, dominés par les essences protégées (karité, néré, baobab, etc...).

Le secteur soudanien méridional s’étend au sud de 12° de latitude nord. Il est caractérisé par la présence d’Isoberlinia doka.


Carte de la végétation du Burkina Faso (Guinko, 1984)

Ces différents secteurs biogéographiques reçoivent aujourd'hui moins de précipitations que lors de leur délimitation par Guinko (1984).
Le secteur sahélien strict reçoit aujourd'hui moins de 500 mm de précipitations contre 600 mm auparavant, et le secteur secteur subsahélien en reçoit jusqu’à 650 mm contre 750.
La pluviosité annuelle moyenne dans le secteur soudanien septentrional est actuellement comprise entre 650 et 900 mm contre 750 et 1000 mm auparavant ; celle du secteur soudanien méridional entre 800 et 1200 mm contre 1000 à 1400 mm.


Selon la cartographie de la végétation de l'Afrique de White (1983), le secteur sahélien strict correspond à la zone régionale de transition du Sahel. Les secteurs subsahélien, soudanien septentrional et soudanien méridional appartiennent au centre régional d’endémisme soudanien, les secteurs subsahélien et soudanien septentrional correspondant à l'unité de végétation "forêt claire soudanienne indifférenciée" et le domaine soudanien méridional à l’unité de végétation "forêt claire soudanienne avec abondance d’Isoberlinia".



Les aires protégées et la "grande" faune

La réserve sylvo-pastorale et partielle de faune du Sahel

Les grands parcs du sud-est

Le ranch de gibier de Nazinga

Le chapelet d'aires protégées du Mouhoun


Bibliographie :
Fontès, J. & Guinko, S. 1995. Carte de la végétation et de l’occupation du sol du Burkina Faso. Notice explicative. CNRS, Toulouse.
Guinko, S. 1984. Végétation de la Haute-Volta. Thèse d’état. Université de Bordeaux, France.
White, F. 1983. The vegetation of Africa: a descriptive memoir to accompany the UNESCO/AETFAT/UNSO vegetation map of Africa. UNESCO, Paris.
Monographie sur la diversité nationale du Burkina Faso. [ en ligne ] Disponible sur : http://www.environnement.gov.bf/SiteEnvironnement/conventions/index.html.
Direction de la météorologie du Burkina Faso. [ en ligne ] Disponible sur : http://www.meteo-burkina.net/.

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